Tout livre devrait s’expatrier. Tels des oiseaux migrateurs, les livres sont faits pour voyager. Imaginez l’espace d’un instant, avec l’invention de l’aviation, les milliers de livres qui voyagent par les airs chaque jour, à chaque instant, et qui apporteront un moment de joie en passant par l’ouverture des boites aux lettres.
C’est à un double voyage que le livre convie : le premier est le transport physique du livre ; le second est le voyage du lecteur en parcourant le livre.
Le livre, si c’est l’espoir d’un auteur qui met sa pensée à plat, c’est aussi parfois le désespoir et le seul refuge pour retrouver une lumière dans l’obscurité intérieure.
Le livre c’est enfin « une longue lettre adressée aux amis ». Le courrier postal ayant presque disparu, ces livres sont donc les dernières lettres sur la Terre.