L’explosion de l’enseignement à distance avec le développement du numérique

L’enseignement à distance existe depuis très longtemps. Selon Wikipédia, l’enseignement à distance remonte à 1840, fondé en Angleterre par Isaac Pitman. Puis, progressivement, il s’est développé, avec pour unique outil de médiation les services postaux. Puis l’invention de l’électronique, avec par exemple la radio et ensuite la télévision, permit une communication en temps réel tout en y ajoutant l’audio et le visuel dans la transmission d’informations, en plus des informations manuscrites et imprimées. Et c’est avec la réalisation de l’électronique numérique (qui auparavant était intégralement analogique) et du développement des réseaux (dont Internet est le plus abouti, même si avant Internet il y avait le réseau téléphonique et la communication par ondes radio) que se fit jour un enseignement à distance très répandu. Nous en arrivons donc à aujourd’hui.

De nos jours un très grand nombres d’universités proposent des formations à distance et de très nombreuses recherches sont menées en informatique et en sciences de l’éducation pour améliorer ce mode d’enseignement. Même les cours en présentiel font de plus en plus appel à des compléments en ligne par le biais de l’informatique. L’électronique numérique est une révolution aussi importante que ne le fut l’invention de l’imprimerie (laquelle imprimerie est également de nos jours numérique).

Après ce bref historique, nous trouvons dans tous les pays du monde un enseignement à distance basé sur l’ordinateur personnel et le réseau Internet (auquel on accède soit par la fibre optique soit par ondes radio). En ne regardant que la France, on trouve un portail où sont rassemblées les formations à distance des différentes universités. Ce portail, qu’il reste à améliorer, héberge la FIED qui a été créée en 1987. Vous pourrez le consulter et y trouver, si toutefois il est mis régulièrement à jour, les formations disponibles en EAD. Cela évolue régulièrement, au fil des innovations informatiques et pédagogiques. Il y a également la question du financement. Car l’infrastructure technique, comme le matériel informatique avec les logiciels, les informaticiens pour s’occuper des serveurs, etc. Ce mode d’enseignement est surtout utilisé pour la formation continue, afin d’acquérir de nouvelles compétences tout au long de la vie, car nous vivons dans un monde qui change vite et où chacun doit posséder une pluridisciplinarité de plus en plus grande qui nécessite une approche de la complexité, comme en parle Edgard Morin avec son concept de « pensée complexe ». Toutes les disciplines ne sont pas encore enseignées en EAD, mais cela progresse tout de même. Cela nécessite de nouvelles approches pédagogiques et aussi une connaissance généralisée à tous les enseignants, y compris ceux des disciplines littéraires qui ne connaissent que très peu de choses en sciences dures et informatiques, l’informatique ayant comme substrat les sciences dures (c’est aussi pour cette raison que ceux qui étudient les sciences dures sont beaucoup plus à l’aise avec l’informatique que ceux qui ont fait un parcours « exclusivement littéraire » en connaissant à peine les lois de base de l’électricité et l’algèbre de Boole qui participent au fonctionnement d’un ordinateur, l’idéal étant de connaître aussi bien cela que les théories littéraires pour ceux qui s’occupent de littérature et de philosophie (la philosophie étant une variante du discours littéraire, ces deux disciplines étant la plupart du temps regroupées au sein d’une même UFR). Nous voyons donc bien vite les difficultés que cela soulève étant donné la spécialisation actuelle des formations. Je pourrais presque dire que c’est à chacun de ne pas aller dans la direction épistémologique actuellement proposée et de s’inspirer de certains personnages de l’histoire comme par exemple Léonard de Vinci, lequel était bien plus intelligent que tous les ministres de l’enseignement supérieur que nous avons eus depuis la création de ce ministère en France. Pour réellement « créer », il faut parfois être un peu rebelle et sortir de la pensée conservatrice et fixiste, comme l’avait fait Maria Montessori à son époque en inventant de nouvelles formes d’éducation. En ce XXIe siècle, il ne suffit plus d’avoir « une tête bien faite », il faut surtout avoir une tête bien pleine et surtout remplie de connaissances très variées, et donc en ne respectant pas l’idéologie dominante qui énonce qu’un individu ne peut pas « faire  plusieurs choses et étudier plusieurs disciplines à la fois ». Comme les philosophes de profession qui n’ont à la bouche que le mot de Platon, je dirai, pour ma part, comme précédemment, qu’il faut prendre exemple sur Léonard de Vinci, lequel est mon Platon de ceux qui enseignent la philosophie à l’université. Évitez de trop discuter avec les « spécialistes », c’est-à-dire ceux qui refusent d’étudier autre chose que leur domaine restreint et qui n’ont en fait aucune curiosité et une étroitesse d’esprit couplée à une bonne dose de paresse et de feignantise, en produisant durant toute leur vie le même discours professoral, en ne changeant qu’une seule virgule de temps en temps au fil des ans. S’ils sont « spécialistes » c’est la  plupart du temps pour la sécurité et le « confort matériel », parce qu’ils ne peuvent pas avoir une totale indépendance financière. Ils s’accrochent donc à « leur poste de spécialiste » parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement, en plus de leur étroitesse d’esprit et de leur paresse. Bref, pour en revenir à l’EAD, c’est donc une formule très utile et en plein essor qui pourra vous permettre de parfaire votre pluridisciplinarité. Cependant, il n’est pas dit que vous ne rencontrerez pas des difficultés dans le cours de votre vie « professionnelle », car ceux qui étudient trop de choses « apparemment » sans liens entre elles (alors que tout est relié de manière systémique) sont souvent rejetés du monde du travail, et plus particulièrement des entreprises privées où règne la croyance de la compétence du spécialiste, c’est-à-dire en fait de celui qui fait durant toute sa vie la même chose en ayant atteint très tôt le summum de son savoir-faire et ne progressant pas, en étant immergé dans une routine avec des habitudes et en faisant tout par « automatisme ». Or le propre d’un automatisme c’est de fonctionner en boucle, sans aucun changement, et par conséquent sans évolution possible. Mais le « spécialiste » est bien vu car il est facilement identifiable, en se disant : « il connaît bien son travail, ça fait 15 ans qu’il fait ça ». Raisonnement qui est en même temps une manière de considérer le spécialiste comme une « machine stable » qui produira toujours le même travail et qui est de plus prévisible.

Donc si l’EAD actuel permet de parfaire et découvrir différents champs de la connaissance, il convient aussi dans certains cas de cacher ce que vous étudiez à votre patron ou à votre supérieur hiérarchique (tout dépend de votre activité professionnelle) car vous risqueriez d’être confronté à de très fortes résistances, voire à un rejet pur et simple. Dans le secteur public cette démarche est déjà un peu moins freinée, mais il y a aussi des résistances, même si elles sont plus atténuées. Un comptable qui demanderait par exemple à son patron de s’absenter pour passer des épreuves liées à des études suivies en physique serait extrêmement mal perçu. Vous pourrez le vérifier. Je préfère donc vous prévenir. Léonard de Vinci, puisque je prends cet exemple en  imaginant aussi que ce personnage vous fascine, n’a pu faire ce qu’il a fait que parce qu’il avait le soutient financier d’un homme de pouvoir qui lui laissait une « totale liberté » dans ce qu’il souhaitait réaliser. Or ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui où les individus sont « orientés », depuis les études initiales jusqu’à la formation continue, en passant par les structures comme Pôle Emploi, etc. Bref, méfiez-vous donc des personnes qui ont un pouvoir quelconque sur vous, et surtout des patrons, car il faut bien travailler pour gagner sa vie.

Je vous souhaite donc un bon travail et des loisirs studieux par le biais de l’EAD. Et je rêve d’un monde où toutes les universités pratiqueraient l’EAD, et ceci dans l’intégralité des disciplines, ce qui permettrait une diffusion massive des connaissances avec des échanges sur la planète tout entière. Ce qui permettrait, au lieu de consommer des loisirs abrutissants et qui détruisent également l’environnement, comme faire par exemple une croisière sur un paquebot contenant 10000 passagers, d’apprendre des choses qui aident réellement à vivre mieux, comme comprendre un système biologique et écologique, où tout interagit sur tout, le fonctionnement des sociétés par le biais de disciplines comme l’anthropologie, où comment fonctionne le langage naturel par le biais d’une discipline comme la linguistique. Ce sont ici quelques exemples. Je vous conseille vivement les cours de Yves Muller pour une initiation à la biologie. Ce professeur est un excellent pédagogue qui de plus maîtrise parfaitement les ressources et les outils de l’informatique. Bien que cela soit une introduction à la biologie, vous aurez avec ces différentes vidéos les bases nécessaires pour comprendre le vivant. C’est ici: Cours du DAEU-B. C’est beaucoup plus intéressant qu’une mauvaise série télé ou que les réseaux sociaux. Vous pourrez compléter votre initiation avec les cours de licence de biologie animale: Cours de biologie animale. Je vous souhaite un bon visionnement avec l’espoir que vous serez émerveillé en voyant comment la nature a réalisé certaines choses.

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